Petit message d'introduction :

Je voulais m'excuser sincèrement auprès de toutes mes lectrices pour vous avoir autant fait attendre. Faute de temps, d'inspiration, de courage et d'envie.
Désolée, j'ai délaissé l'écriture. Mais vous comprendrez je pense, je suis en 3ème, et j'ai beaucoup de travail, et le peu de temps libre que j'ai, je dois l'avouer, je préfère le passer à me reposer devant mes séries. .w.
Je ne veux pas me forcer à écrire, pour moi c'est une passion, non une obligation.
J'espère que vous comprenez, et sur ce, bonne lecture.

Zachariah finit par prendre la parole.

- Juste quelques égratignures, rien de grave, ment-il.

Jake hoche la tête et remet son tee-shirt. Je garde les yeux baissés, mon cœur battant plus vite que la normale. Je décide de changer de sujet de conversation.

- Zachariah, commencé-je.
- Zac, je n'aime pas trop qu'on m'appelle par mon vrai prénom, m'interrompt-il.
- Ok, Zac, finis-je par dire après quelques secondes. Tu m'avais dit qu'on commencerait à s'entraîner aujourd'hui, donc...

Il me lance un regard dubitatif, puis répond.

- Va t'habiller, puis rejoins moi ici.

J'acquiesce et pars me changer en évitant soigneusement le regard de Jake. Quand j'arrive dans ma chambre, je remarque plusieurs piles de vêtements, que Joyce a sûrement déposé quand je n'étais pas là. Je m'habille d'une des tenues, puis sors.se dirige vers la sortie. Je me dépêche de lui emboîter le pas, en tournant le dos à Jake.

Zac m'emmène plus loin, derrière la maison, une prairie éclairée et dégagée. Je lui lance un regard interrogateur une fois qu'il s'arrête.

- Aujourd'hui, on va se concentrer sur la partie psychique. Je veux évoluer ton niveau, voir de quoi tu es capable pour l'instant, lance-t-il d'un ton sérieux.

Je me contente de hocher la tête.

- Connais-tu une autre capacité que tu aurais, en dehors de la télépathie ? me demande-t-il.
- Euh... Je peux retrouver mon chemin en visualisant l'endroit ou je souhaite aller. Et, je pense avoir une ouïe pus développer qu'avant, dis-je d'un ton incertain.
- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
- Tout à l'heure, quand Jake est rentré, je l'ai entendu se déplacer dans la forêt, mais pas toi.

Il me lance un regard intrigué.

- D'accord, conclue-t-il avant de se placer face à moi, et de me regarder dans les yeux. Ferme les yeux, m'ordonne-t-il.

Je m'exécute. Au début, je n'entends rien de spécial, juste ce que n'importe quel être humain pourrait entendre, puis j'ai soudain l'impression d'être coupée du monde réel. Je peux distinguer le bruit du vent qui balaie l'herbe, les œufs des oiseaux se craqueler. J'entends des branches se briser sous les pattes d'un animal sauvage.

- Qu'entends-tu, maintenant ? me demande Zac d'une voix qui me paraît lointaine.
- Les feuilles des arbres frémissent, un œuf dans un nid vient d'éclore. J'entends des animaux, qui marchent dans la forêt. (je marque une pause). Je peux tout entendre, Zac.

Je ré-ouvre mes yeux, paniquée. Je regarde Zac.

- Ça va ? m'interroge-t-il d'un ton presque inquiet.
- Je pense.

Je passe mes mains tremblantes sur mon visage et fais quelques pas en arrière.

- C'est cet endroit. Il décuple mes pouvoirs, améliore mes sens. Je n'avais jamais réussi à faire ça avant, c'est de la folie ! lancé-je d'un air paniqué.
- C'est parce que tu es née ici. Sur Terre, tes pouvoirs ne pouvaient pas se libérer entièrement, il n'y a pas assez de magie là-bas.
- Si comme tu le dis, je vais être encore plus puissante le jour de mes seize ans, et si déjà maintenant, je suis capable d'entendre si bien, comment ça va être plus tard ?
- Honnêtement, je ne sais pas. C'est la première fois que j'ai affaire à quelqu'un comme toi.

Je soupire, puis retourne à ma place.

- On continue. Je veux pouvoir contrôler ces pouvoirs, je dois le faire.
- Tu sais ce qu'est la télékinésie ? lance-t-il après un instant de silence.
- Oui, j'en ai entendu parlé. Je peux faire ça tu crois ? dis-je en fronçant les sourcils.
- Toi, le crois-tu ?

Je ne répond pas et il sort une pierre de sa poche, ramassée je ne sais où, qui a l'air assez lourde. Je le regarde d'un air interrogateur, en sachant très bien ce qu'il compte faire de cette pierre.

- Je vais laisser tomber cette pierre. Tu as deviné ce que tu devais faire j'imagine ?
- Je vais devoir la maintenir en lévitation, fais-je.
- Exactement. Fixe la bien, puis visualise la en train de léviter, en te concentrant au maximum.

Je dirige mon regard vers la pierre grise, et ne la quitte pas des yeux pendant qu'il la lâche. Je l'imagine en train de voler, avant qu'elle ne s'écrase lamentablement au sol. Je lève donc mon regard vers Zac.

- Réessaye, lance-t-il d'un air sûr de lui.

Il reprend donc la pierre tombée à terre, puis la relâche brutalement. Je presse les paupières, en visualisant l'image de cette pierre qui lévite en face de moi. La voix de Zac me contraint à ouvrir mes yeux, et je vois le morceau de roche flotter dans les airs entre moi et Zac. J'ouvre de grands yeux, et dirige mon regard vers Zac qui me fixe d'un air satisfait.

- Maintenant, tu vas tout doucement l'amener dans ta main, fait-il, d'un ton prudent.
- Je peux faire ça, aller, dis-je pour me convaincre.

Je tend la main, paume vers le ciel, puis je fixe la pierre en dirigeant peu à peu mes yeux vers la paume ma main moite. Je répète l'action deux fois, à chaque fois en pensant plus fort. Je ne pense plus à rien d'autre, j'oublie ce qu'il y a autour de moi, et je la sens enfin se poser dans ma main. Je referme mes doigts dessus en ouvrant les yeux, et je sens alors tout son poids dans ma main.

Je tends alors la pierre froide à Zac, avec un sourire fier. Il me rend mon sourire, puis empoigne la pierre avant de la lancer loin de nous.

- On en aura plus besoin maintenant, fait-il, d'un air animé.
- Alors ? Je m'en suis sortie comment ?
- Plutôt bien, en fait. Ça avait l'air plus dur pour toi, mais c'est compréhensible. La télékinésie est une faculté que peu de gens sont capables de maîtriser, du moins pas aussi vite. Elle nécessite beaucoup de concentration, et tu dois faire abstraction du monde autour de toi, c'est compliqué. Mais tu as réussi, finit-il avec un sourire.
- Je lui rend un sourire discret, puis il s'assied par terre, je fronce les sourcils.
- Euh... Tu fais quoi ? demandé-je.
- Assis toi en face de moi.

Je le fais, et il désigne une fleur au sol, aux pétales ternes et tombantes. Je regarde Zac d'un air perplexe.

- Elle va mourir, très bientôt. Ton boulot, c'est de lui redonner son éclat avant que ça n'arrive.
- Mais...c'est contre nature, fais-je d'un air incertain.
- Ce qui est contre nature, c'est de la ressusciter, et ce n'est pas ce que tu va faire. Elle n'est pas encore morte.

Je fronce à nouveau les sourcils, mais il insiste du regard. Voyant que je ne sais pas comment m'y prendre, il prend mes mains et les place, paumes vers le sol, au dessus de la fleur.

- Tu fais ça, puis laisse venir la magie, m'indique-t-il.

Je hoche la tête, puis me concentre sur la fleur au bord de la mort. Après une minute ou deux, je vois ses pétales se relever, sa couleur se raviver.

Soudain, l'herbe sous mes pieds semble mouver, sa couleur se ravive aussi, et je vois des dizaines de petites fleurs pousser à une vitesse incroyable et former un parterre fleuri autour de moi. Je laisse tomber brutalement mes mains de surprise, et mon énergie baisse instantanément, comme si on me l'aspirait Je lève les yeux vers Zac, qui me regarde d'un air aussi surpris que le mien.

- Wow, fait-il. Je ne m'attendais pas à ça.
- Moi non plus...
- Tu étais censée redonner la vie à une fleur, pas faire...ça, dit-il dans un souffle.
- Sans blague, répondis-je d'un ton sarcastique.
- C'est... impressionnant. Tu vas bien ?
- Ben... Je me sens vraiment fatiguée maintenant.
- C'est normal. En faisant ça, tu donne ton énergie à la terre, et tu en perds donc forcément. J'avais oublié de le mentionner, désolé.
- Je vois. (je marque une pause) Est-ce que tu peux m'expliquer ce qui vient de se passer ?
- Et bien... La magie et l'énergie que tu as déversé sur cette fleur s'est étendu tout autour. C'est assez étrange... Je ne pensais pas que tu avais autant de pouvoir Heaven.

Je ne réagis pas, toujours choquée. Après quelques secondes de silence, Zac me demande tout d'un coup :

- Tu es bien sûre d'être née le cinq Octobre ? me demande-t-il d'un ton sérieux.
- Bah... oui. Pourquoi veux-tu savoir ça ? l'interrogé-je d'un air perplexe.
- Il se peut que tu sois arrivée sur Terre le cinq Octobre. Mais tu es sûrement née avant.
- Alors ça voudrait dire que mes pouvoirs vont arriver plus vite que prévu ?
- En effet.
- Mais alors quand ?

Je le vois froncer les sourcils, puis se plonger dans ses souvenirs. Il doit essayer de se souvenir de ma date de naissance.

- Le vingt-sept Septembre. Tu es née le vingt-sept Septembre, je t'ai envoyé sur terre le cinq Octobre.

Je reste silencieuse. Bien que l'écart ne soit pas si grand que ça, ça nous laisse moins de temps pour me préparer.

- Quel jour on est ? demandé-je, perturbée.
- Aujourd'hui, le dix-sept Septembre.
- Ce n'est pas différent sur Érédia ?
- Nous avons les mêmes mois, le même nombre de jours et de semaines. Si tu veux parler de la différence entre les heures, c'est assez compliqué.
- Ben, j'aimerais bien savoir. Jake m'a expliqué que quatre jours ici est égal à une heure sur terre.
- Ça n'est pas valable tout le temps. Cela arrive très rarement en réalité, mais Jake a dû oublié de le mentionner. Une fois tous les vingt ans, peut-être. Et ça se passe généralement entre Août et Septembre. Mais à présent, on est exactement le même jour que sur Terre. Tu vas rater pas mal de cours, toi.
- Ok, je comprends à peu près. Et tu sais pourquoi ça arrive ?
- Ça a été toujours été un mystère.

Je reste silencieuse, puis cherche à relancer la conversation.

- Donc, pour revenir à mon anniversaire. Il nous reste dix jours, si je comprends bien.
- Voilà. Mais je pense que c'est faisable. En réalité, tu ne vas pas avoir à t'« entraîner » au sens propre. Tu vas t'habituer au côtoiement quotidien de la magie, et tu vas améliorer peu à peu tes capacités. Mais ça va aller, tu n'es pas la pire élève à mon avis. Tu apprends vite d'après ce que je vois, fait-il d'un ton assuré.

Je hoche lentement la tête en signe de compréhension.

- Et au niveau physique ? l'interrogé-je.
- Je vais t'apprendre le corps à corps, à utiliser quelques armes, et à améliorer ton endurance.
- Et, à quoi ça va me servir exactement ? fais-je d'un air peu rassuré.
- Et bien, si ce que ta mère a dit est vrai, et qu'il se prépare « quelque chose », il faut t'attendre à une guerre, Heaven.
- Je le regarde, d'un air abasourdi. Une guerre. Une guerre entre des créatures magiques, ça paraît tellement irréel.
- Et tu voudrais que je me batte ? lui dis-je surprise.
- Tout le monde est entraîné, ici. Les femmes aussi sont des guerrières. Si tu voyais Joyce se battre avec un Katana... fait-il d'un air presque fier.
- Un... Katana ? Vraiment ?
- Le Katana est l'arme attribuée aux Kitsunes, oui.

Je ne dis rien, et nous restons dans un silence inconfortable pendant une minute qui paraît interminable. Zac se lève d'un coup, puis me tend la main pour m'aider à me relever. Je ne refuse pas sa main et me lève.

- On en a fini pour aujourd'hui, je pense que ça t'as assez fatigué comme ça, me lance-t-il d'un ton apaisant.

J'acquiesce puis le suis en direction de la maison.

Nous arrivons une ou deux minutes plus tard. Je le précède dans l'entrée. La maison est silencieuse, mais je vois Joyce sortir de sa chambre.

- Ah, vous êtes de retour, fait-elle avec un sourire.
- Où est Jake ? demande Zac.
- Il est allé se reposer...
- Je ne dis pas un mot.
- Je vais me promener dans la ville, tu veux venir avec moi ? me propose Joyce.
- Je suis fatiguée, je pense que je vais aussi me reposer. Désolée, une prochaine fois peut-être, lui dis-je.
- Pas de problème, fait elle. Je ne sais pas quand je rentrerai, je pense aller voir des anciens amis, donc à tout à l'heure.

Elle sort de la maison. Décidément, on ne va jamais être tous réunis pendant plus de cinq minutes.

- Tu vas faire quoi, toi ? demandé-je à Zac.
- Je vais me plonger dans les bouquins. Je cherche un récit qui parle d'une jeune fille aux pouvoirs jamais vus, on ne sait jamais.

Je hoche la tête, pas vraiment convaincue qu'il trouve quoique ce soit dans les livres à propos de moi.

- Bonne lecture alors, lancé-je avant de me diriger vers ma chambre.

Je rentre dans la pièce, et me laisse tomber sur le lit.
Encore des révélations aujourd'hui. Je suis née plus tôt que je le pensais. Intéressant.
Je soupire et enlève mes chaussures. Je reste sur le ventre, totalement affalée sur le matelas, et laisse le sommeil m'atteindre.