• Eleventh chapter.ღ

    Eleventh chapter.ღ

    Vers sept heures du matin, je me réveille. Je me regarde dans le miroir. Zombie. J'ai les yeux gonflés et injectés de sang. Des cernes immenses son aussi présentes pour bien améliorer ma laideur du matin. Je m'habille. Je n'ai que des habits neutres et dans des couleurs sombres. Je ne l'avais jamais remarquer, avant, c'était normal pour moi. Je dois voir différemment les choses depuis que j'ai vu Armilca dans sa belle robe rouge sexy et élégante... Oui, sûrement.
    Je pars pour le lycée. Je n'avais pas faim de toute façon...
    Arrivée au lycée, je baisse machinalement la tête mais je sens -comme toujours- tous les regards se posés sur moi avec les pensées habituelles. La cloche sonne quelques secondes après mon entrée. Hasard ? J'en doute...
    J'entre dans la salle de maths. Jake n'était pas là quand je suis arrivée... Et si il avait décidé de partir ? De m'abandonner ? Avec ce que je lui ai dit la dernière fois, ce ne serait pas étonnant... 

    La journée passe lentement, et je n'arrive pas à détacher mes pensées de Jake. Je rentre chez moi en écoutant de la musique sans l'entendre. Arrivée chez moi, je lève les yeux et soupire. Je n'ais pas vu Jake. Il a donc bien décider de me laisser ? Je monte chez moi et m'affale sur le canapé en fermant les yeux. Je sens un poids sur mon cœur, qui me donne envie de pleurer. Je regrette tellement ce que j'ai dis... Je rouvre les yeux. Une ombre adossée à mon canapé se dessine sous la lumière aveuglante de l'après-midi. Je plisse les yeux et parvient à distinguer ce visage maintenant si familier pour moi. Jake à la tête relevée en arrière et a une expression sereine sur le visage, qui lui est illuminé par le soleil. Je souris de soulagement, et l'appelle discrètement. Il se retourne et pose ses coudes sur le dos du canapé en me regardant. Je m'empresse de prendre la parole. 

    - Je suis désolé. Ce que j'ai dis... Je suis vraiment désolé. 

    Il reste silencieux un moment, à me regarder, sans montrer une seule réaction ni émotion. 

    - D'accord, dit-il enfin.
    - D'accord ?, répété-je, c'est tout ? Je veux dire, pas de sermon ou de je ne sais quoi ?
    - Non, c'est pas mon genre de « sermonner » les gens, et encore moins toi.
    - Et pourquoi pas moi ? 
    - Trop têtue. Ça sert à rien de te sermonner, de toute façon, tu ne changera pas ta façon de penser. 
    - … Mouais, c'est vrai. Mais je regrette vraiment. 
    - Je sais, je sais. Et je t'ai pardonner, ne t'inquiète pas.

    Il me sourit, et je lui rend un sourire gêné. Le silence s'installe entre nous et je n'entend rien exceptés les bruits de la circulation en bas de la rue. J'ai envie de parler, de discuter avec lui, mais de quoi ? 

    - Quand ce qu'on retourne à Erédia ?

    Je n'ai rien trouver d'autre à dire. C'est mieux que rien. 

    - Dans environ une semaine.
    - Une semaine ? C'est beaucoup quand même. 
    - C'est mieux pour toi de ne pas y aller en permanence. Il vaut mieux ne pas se faire remarquer. 

    Je croise les bras et soupire. 

    - Parce que sinon, je vais me faire tuer c'est ça ?
    - Prend le au sérieux. Moins de gens seront au courant, mieux ce sera. 
    - Alors pourquoi tu l'as dis sans problème à Armilca ? 

    Il ne répond pas tout de suite, puis pousse un long soupir avant de répondre. 

    - On peut lui faire confiance. Je la connait depuis toujours, et elle ne me trahira jamais.
    - Si tu le dis... Tu l'a connue comment ? 
    - C'est elle qui m'a en quelques sortes « élevé » après la mort de mes parents. 
    - Oh. Désolé, je savais pas.
    - C'est rien, tu pouvais pas le savoir. 

    Un instant, je reste l'observer, sans bruit. Il a l'air calme, et serein. Tout le contraire de la façon dont il se comportait la dernière fois qu'on s'est vus. Je me demande ce qui a bien pu le faire changer aussi vite. 

    - Elle... Elle appartient à quelle espèce exactement ?
    - C'est un elfe de l'eau.
    - Oh, j'aurais pu le deviner, avec cette peau... peu commune. 

    Il rit. D'un rire discret mais doux et intense. C'est peut-être idiot de parler de cette façon de son rire, mais c'est que ça a provoquer en moi. Un petit frisson chaud. 

    - Oui, c'est vrai. Il va falloir t'y habituer, parce que tu n'as pas fini de voir des espèces de toutes les sortes, crois moi.
    - J'imagine, oui... Comme les yeux du roi. 

    Un frisson me parcoure à ce souvenir presque douloureux. Ces yeux presque transparents et transperçants comme de l'acier, qui gèle toutes les cellules du corps d'un regard. 

    - Quoi, ses yeux ? De quoi tu parles ? 
    - Comment ça de quoi je parle ? En même temps, peut-être que pour toi c'est normal d'avoir les yeux blancs quasiment transparents... 

    Il me jette un regard interloqué, presque comme si j'avais halluciné. 

    - Hein ? Ses yeux ne sont pas blancs, Heaven. Ils sont marrons.


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