• Sixth chapter.ღ

    Il sourit. Ses yeux me fixent. Bizarrement, je me sens mal. J'ai l'impression de voir une lueur malsaine dans son regard. Jake à l'air mal l'aise. Il est tendu, et à l'air d'avoir chaud. Je sens son regard pesé sur moi avec insistance. Je me relève.

     - Pourquoi c'est intéressant ?, demandé-je.
     - Et bien... Jake, tu n'as donc rien dis à notre invité ?

    Jake ne répond pas. Le roi le regarde de sa petite taille. Il à l'air ridicule près de Jake, mais celui-ci à l'air de se sentir encore plus petit. Je crois.. qu'il a peur. Peur de ce roi étrange avec des yeux presque transparents.

     - Assis-toi Heaven. Tu va devoir te mettre à l'aise.

    Il fait apparaître deux fauteuils en bois et mousse en claquant des doigts. Un derrière moi, et un autre derrière Jake. Décidément, tout respecte le thème de « forêt » ici... Je m'assois, ainsi que Jake.

     - Tu sais, si tu as des questions, n'hésite pas.

    Je n'ose pas parler. Je me sens étrange. Comme si j'avais un nœud dans la gorge. Je transpire, j'ai chaud. Je regarde Jake. Il me rends mon regard et j'arrive a voir de la pitié dans son regard. Il a peur, là, j'en suis sûre. Peur pour moi. Je repose mon regard sur le roi.

     - Bien. Apparemment, tu n'as pas de questions. Je vais te raconter. Je vais t'expliquer ce-que-tu-es, fait-il en appuyant sur les dernières syllabes.

    Je ne réponds toujours pas. J'attends juste. Un éclair passe dans ses yeux. Il regarde Jake, en plissant les yeux.

     - Toi. Je veux parler avec Heaven seul à seul.

    Jake le regarde avec les yeux exorbités, sans mots. Je l'observe avec peur. Je ne veux pas qu'il parte. Le roi, lui, sourit. Mais ses mots avaient un ton de menace. Il est très sérieux. Et dangereux.

     - Quoi ? Non, ce... ce... je... bien, répond Jake en balbutiant.(il me regarde, et son regard s'assombrit) Désolé, Heaven.
     - N-non. Tu peux pas, tu...
     - Encore désolé.

    Le roi passe sa main devant son visage et Jake disparaît, en s'évaporant. Je sens encore son regard empli de peine et de pitié mélangée à de la peur. Un silence pesant règne. Le roi s'approche de moi.

     - Alors. Je vais commencer, par... L'extermination de ton espèce.

    Mon cœur bat la chamade. J'ai du mal à respirer. Je me sens oppressée. Je déglutis.

     - Qu-quoi ?
     - S'il te plait, ne m'interromps pas. Donc, je disais. Il y a bientôt dix-sept ans, quand les Silencieux de sang pur vivaient dans ce monde en paix et en sérénité avec les autres, un événement à tout bouleversé.

    Il fait les cents pas devant moi. Il regarde le sol, les mains croisées derrière son petit corps. Il me jette un coup d'œil, avant de reprendre.

     - Quelqu'un. Quelqu'un de très influent dans Erédia -à vrai dire, c'était mon prédécesseur- fit une découverte qui a tout changé sur ton espèce. Il avait découvert que vos pouvoirs psychiques étaient assez puissants pour contrôler les éléments et tuer de l'intérieur, peut-être même plus. Ils ne se manifestaient que lors de votre majorité, mais vous ne pouviez pas le savoir sans en avoir fait l'expérience. Vous étiez dangereux, très, dangereux. Quand il l'a apprit, il a prévenu en secret toute la population a l'exception de vous, Silencieux de sang pur. Tout le monde à commencer à vous craindre, vous évitez, vous exclure. Ils vivaient dans la peur. En même temps, ce n'est pas étonnant. Vous pouviez les tuer sans bouger le petit doigt. L'ancien roi a donc prit une décision. Comme vous terrorisiez le peuple entier, il décida de d'abord vous bannir de la ville. Puis, après avoir réfléchit, il sût que vous ne l'auriez pas accepter et que vous les auriez tous massacrer en déchaînant vos pouvoirs. Il conclu donc que la seule solution de défaire Erédia de cette peur constante était de faire disparaître votre espèce. Il bâtit une armée secrète de personnes puissantes et de quelques volontaires, qui, pendant une nuit, tua chaque famille, chaque Silencieux de sang pur jusqu'au dernier. Il ne resta aucun survivant. Sauf toi. Je ne sais pas par quels moyens, mais tes parents avaient appris pour l'armée et avaient donc décidé de t'envoyer sur Terre pour te protéger. Tu ne peux pas t'en rappeler, tu étais à peine née.

    Il s'arrête. Je continue de le regarder, horrifiée. Je n'entends plus rien. Je ne pense plus à rien. Je suis juste là. Complètement vidée de l'intérieur. Un bourdonnement m'agresse les oreilles et de la sueur coule sur mon front. Je me lève, sans dire un mot, puis je me dirige vers la sortie en titubant. Elle me paraît être au bout d'un tunnel noir sans fin. Je ne peux m'appuyer sur aucun pilier. Je ne vois rien, ma vue est en train de se brouiller. J'arrive enfin à la porte. Je l'ouvre, et sors. Je sens le vent frais d'Erédia me frapper d'un coup. Jake est là. Il m'attendait. Il s'avance vers moi en m'observant avec inquiétude. Il m'agrippe les épaules et me regarde dans les yeux. Je vois ses lèvres bouger. Il me parle, mais je n'entends rien. Ce bourbonnement est devenu sifflement strident. Je ne sens plus mes jambes, je tombe. J'ai juste le temps de voir Jake se pencher vers moi avant de sombrer.


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  • Seventh chapter.ღ

    J'entrouvre les paupières. Une lumière agressante me brûle les rétines. J'ai légèrement mal à la tête. J'ouvre doucement les yeux. Je suis dans une pièce immaculée. Les murs sont blancs et vides, et du carrelage recouvre le sol. Je suis allongée dans un lit assez dur parmi d'innombrables lit identiques qui s'étendent sur plusieurs mètres à côté de en face. Je tourne la tête lentement. Jake est là. Il est endormi profondément dans un fauteuil près du lit. Ses cheveux sont ébouriffés et tombent sur sa main qui retient son visage. Il à l'air serein. J'essaye de m'asseoir, mais le mal de tête devient insupportable et je laisse échapper un gémissement de douleur, ce qui réveille en sursaut Jake. Il tourne la tête vers moi et me rallonge avec un peu trop de brusquerie.

     - Te lève pas, idiote !
     - D-D'accord...

    Il me regarde avec inquiétude.

     - Je... Je dors depuis combien de temps ?, demandé-je.
     - Deux jours.
     - Qu-quoi ?! Autant ?
     - Oui. Le choc à du être...trop pour toi.
     - P-Peut-être oui. Tu es resté tout ce temps là ?

    Il acquiesce. Il est resté 2 jours à mes côtés. Je me sens rougir. Je décide de changer de sujet.

     - On est où ?
     - Dans une sorte... d'infirmerie. Pour être plus précis, on est chez un vieil ami qui est guérisseur.
     - Ah... On... Partira quand ?
     - Quand tu seras rétablie.
     - C'est bon, je le suis. C'était juste un petit étourdissement, rien de plus.
     - C'était pas juste un petit étourdissement Heaven.
     - Si, Jake. C'est juste que ça faisait trop pour moi, j'ai pas supporté.
     - Il n'y a pas que ça.
     - Oh, vraiment ? Qu'est ce que t'en sais ?

    Je regrette tout de suite ce que je viens de dire. J'ai pris un air que je n'aurais pas du prendre. Jake se ferme.

     - T'as raison. J'en sais rien. Tu sais quoi ? Laisse tomber.
     - Attends...

    Mais il ne m'écoute plus et est déjà sorti de la pièce. Je me retrouve seule dans cette pièce un peu effrayante, avec un nœud dans l'estomac. Je me relève doucement en portant la main à ma tête. Je titube jusqu'à la porte, l'ouvre, et tombe nez à nez avec un homme d'environ quatre vingts ans et avec un petit carnet qui à l'air assez ancien sous le bras. Je le regarde dans les yeux, en tentant de lire dans ses pensées. J'y parviens : « Avec le temps, je me suis habitué à ce qu'on lise dans mes pensées, alors tu ne pourra rien trouver d'intéressant. » Je recule. Il à réussi a contourner mon pouvoir. Ce doit être lui le « vieil ami » de Jake. Je détourne les yeux et passe à côté de lui. Il m'interrompt en prenant la parole.

     - Tu sais, tu devrais aller t'excuser. Quand il est arrivé avec toi dans ses bras, il avait l'air vraiment inquiet et était essoufflé. Il est arrivé en criant qu'il fallait que je t'aide à tous prix. Il avait peur pour toi et il est resté deux jours et deux nuits entières à veillez sur toi.

    Je rougis. J'aurais jamais cru ça venant de lui.

     - Je sais, répondis-je avec froideur même si ce n'est pas vrai.

    Je continue mon chemin en me dirigeant vers la sortie. Je cherche Jake des yeux dehors. J'arrive à le voir de loin. Il est en train de repartir vers le château. Je descend les escaliers en trébuchant et je cours aussi vite que je peux, ignorant mon mal de tête insoutenable. J'arrive à lui en moins de temps que je ne l'aurais pensé et lui agrippe le bras. Il se retourne, en fronçant les sourcils. Je pose l'autre sur mon genou pour reprendre mon souffle.

     - Désolé, dis-je avec en haletant. J'aurais pas dû te parler comme ça. Je savais pas ce que t'avais fais.

    Il reste silencieux, avant de répondre.

     - Mouais. D'accord, c'est bon t'es pardonnée.

    Je pousse un soupir de soulagement. Je me sentais mal de lui avoir parler comme ça.

     - Donc... Qu'est ce que tu voulais dire quand t'as dis qu'il n'y avait pas que ça ?, demandé-je.
     - Oh, ça... C'est juste que... (il hésite) Tu as 16 ans pas vrai ?
     - Bientôt, pourquoi ?
     - C'est l'âge de la majorité chez nous.

    Il marque une pause. Un souvenir me revient. Je me rappelle du roi me disant que mes pouvoirs étaient immenses et qu'ils apparaissaient à partir de la majorité. Un frisson me parcoure. Encore un choc de plus.

     - Non... C'est impossible. Je...je... dis-je en balbutiant.
     - Heaven, tes pouvoirs commencent à apparaître et tu ne pourras pas les contrôler si tu ne te prépares pas.


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  • Eighth chapter.ღ

    Je le regarde, absente. Il vient de confirmer mes pensées. Je m'assois sur un banc près de nous, pour m'empêcher de tomber dans les pommes. Je regarde mes paumes, en me demandant ce que je serais capable d'en faire bientôt. J'ai 16 ans dans exactement 1 mois. Le 5 Octobre, je pourrai... je pourrai quoi d'ailleurs ?
    La voix de Jake m'arrache de mes pensées. Je n'avait même pas remarquer qu'il s'était assit à côté de moi. Il me regarde, chaleureusement. Ses yeux noirs ont l'air de s'être réchauffés, lui donnant plus d'insistance dans le regard, et illuminant son visage un peu plus.

    - Tu sais... tu peux, dit-il avec un petit sourire discret
    - Peux quoi ?
    - Te préparer. 
    - Et comment ? 
    - Quelqu'un...commence-t-il, avant que je ne l'interrompe. 
    - (un rire hystérique s'échappe involontairement de ma gorge) Je pense pas que beaucoup de personnes seraient volontaires pour aider une Silencieuse de sang pur censée être morte à contrôler des pouvoirs qui (ma voix se brise) qui pourraient les tués. 

    Je baisse les yeux. Je pleure. Les larmes coulent à flots sur mes joues sans que je puisse les arrêter. J'enfouis mon visage dans mes mains, secouée par des sanglots incontrôlables. Je savais que j'allais craquée, un jour, plus tard, mais pas maintenant. Pas comme ça, pas devant lui... Jake détache mes mains de mon visage. Je n'arrive pas à le voir clairement, les larmes brouillent ma vue. Il essuie du revers de la main les larmes qui inondent mes joues et mes yeux. Maintenant, je le vois. Il me regarde avec compassion, et montre encore une fois une autre facette de lui. Je l'observe et je m'arrête de pleurer progressivement sans m'en rendre compte, trop occupée par le visage doux et digne d'une œuvre d'art en face de moi. L'envie de toucher son visage me prend d'un coup mais je la réprime. 

    - Je suis désolé. Je savais pas que ça t'affectais à ce point, dit-il, légèrement gêné. 
    - Non, non c'est pas de ta faute, dis-je en reprenant mes esprits. C'est moi. Il fallait bien que je craque un jour hein... C'est vraiment pas à cause de ce que tu as dis... pas du tout. 

    Il ne répond pas, en se contentant d'acquiescer lentement. 

    - Mais... Je t'ai même pas laisser finir ta phrase... dis-je, pour briser le silence.
    - Ah oui. Donc, quelqu'un... 

    Il laisse sa phrase en suspens, en me regardant sur la défensive. 

    - T'inquiète pas, je vais pas pleurer cette fois, dis-je en esquissant un sourire. 
    - (il sourit) D'accord. Alors, quelqu'un que je connais bien va nous aider. Il s'y connait très bien et il peut t'aider à appréhender l'arrivée de tes pouvoirs. Tu as pu le croiser quand... 
    - Oh non, me dis pas que c'est le mec bizarre que t'appelles « vieil ami » et qui m'as aider a me rétablir quand je suis rester deux jours à dormir ? 
    - Bah... (il se gratte la nuque) si en fait.

    Je soupire. Il était vraiment bizarre le vieil homme de la dernière fois... Mais bon, après tout, si il peut m'aider... 

    - D'accord, dis-je enfin après un moment de réflexion. Si il peut m'aider, je vois pas pourquoi je dirais non.
    - De toute façon je t'aurais pas laisser le choix. Quelqu'un doit t'aider et il est le seul à pouvoir le faire.
    - Je sais. On va aller le voir quand exactement ? 
    - Bientôt. Pour l'instant, on doit retourner sur terre pour que tu reprennes le cours de ta vie d'humaine. 
    - Quelle vie hein, marmonné-je. Et... quand est-ce-qu'on part ? 
    - Maintenant.
    - Euh... Ok... 

    On se relève. Il se poste devant moi, puis me fait signe de me coller à lui -encore une fois-. Je m'exécute, gênée. Il sort quelque chose de sa poche, sûrement la même chose que la dernière fois, que je parviens, cette fois ci, à voir. C'est une chaîne en or avec un pendentif de la taille d'une grosse bague, semblable à une griffe. S'en est sûrement une, d'ailleurs. 

    - Dis, qu'est ce que c'est ?, demandé-je, en pointant du doigt ce pendentif. 

    Il le regarde. Pendant un instant, je parviens à voir une lueur de mélancolie dans son regard. 

    - Juste un souvenir, répond-il. 

    Je ne dis rien de plus, je sais que je n'obtiendrai rien de plus de sa part. Il le remet dans sa poche, avant de mettre ses bras autour de mes épaules. Il prononce quelques mots dans une langue inconnue. Ce sont les même mots qu'il a prononcer quand on s'est téléportés pour la première fois. Je me retrouve une nouvelle fois dans une sorte d'ouragan ultra-puissant. Je me force à garder les yeux ouverts. Autour de nous, il n'y a rien. Juste, rien. C'est le néant. Bien loin de l'océan de couleurs que je m'imaginais. Je regarde par dessus l'épaule de Jake, et je vois un point de lumière, s'agrandissant de plus en plus. Enfin, ce point de lumière remplace le néant et m'aveugle. Je plisse les yeux et les rouvre petit à petit quand la lumière baisse. Je me détache de Jake brusquement -peut-être un peu trop- et regarde autour de moi. Je suis chez moi. Dans mon appartement. J'ai l'impression de ne plus être revenue ici depuis des semaines.


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  • Ninth chapter.ღ

    Je regarde dehors, il fait nuit. Je suis un peu déboussolée et ne sais plus quel jour on est.

    - Si tu te demandes quel jour on est, le même que quand on est parti, il y a quatre jours.

    Il a deviner mes pensées... Ou peut-être qu'il me connait bien maintenant.

    - Hein ? Le même jour ?! Comment ça le même jour ?!, m'exclamé-je.
    - Ah oui, je te dois une explication. Quatre jours a Érédia, représente une heure sur terre. Donc, comme on est parti vers trois heures, il est quatre heures du matin. 
    - Ok...

    J'acquiesce lentement comme pour me convaincre moi même. Toujours un peu sonnée, je recule et m'assois sur mon canapé. Jake s'assoit à côté de moi. Ignorant sa présence, je lève la tête et ferme les yeux, en pensant à ce que j'ai appris aujourd'hui. Maintenant, au moins, tout est clair. Dans un sens peut-être oui mais dans un autre, pas du tout. Le révélations des derniers jours -ou de l'heure...- ont mis mon esprit dans un chaos total. Quand je rouvre les yeux, Jake se tient debout, devant moi.

    - J'espère que tu tiendra le coup, ça doit faire beaucoup pour toi, non ?, dit-il.
    - Ouais, c'est peu de le dire... Mais bon, au moins, j'ai compris ce qui cloche chez moi. 
    - Rien ne cloche chez toi Heaven, tu es une personne normale. Enfin, si pour toi être normale signifie d'être une autre de ces autres filles superficielles qui ne pensent qu'a leurs cheveux ou au nombres de petits-copains qu'elles ont, alors là, oui, pour le coup, tu es une anomalie.

    Je souris. Il a réussi a me détendre un peu, malgré tout ce que je ressens en ce moment. 

    - Mouais, mais tu vois, pour moi, être normale veut dire ne pas avoir de pouvoirs bizarroïdes qui peuvent changer je sais pas quoi, être née dans une ville, royaume ou je ne sais quoi qui est hors de notre dimension ou encore de pouvoir me téléporter d'un monde a un autre sans bouger le petit doigt. 
    - (il soupire longuement) Là tu marques un point... Mais je préfère être bizarroïde comme tu dis que futile et petit comme un humain.
    - Si tu le dis... 

    Le silence s'installe. Je me sens mal à l'aise et une question me brûle les lèvres. Je veux tellement la lui poser... 

    - Jake, qu'est ce que tu es ?, demandé-je d'un coup. 

    Il me regarde, et je soutiens son regard. Après un moment, il décide enfin d'ouvrir la bouche. 

    - Généralement, je n'aime pas en parler. 
    - Pourquoi ? 

    Je ne fais plus aucun détour. Je suis maintenant déterminée à obtenir ma réponse.

    - Mon espèce est devenue de plus en plus rare au fil du temps, et ça ne m'étonnerais pas que je sois le dernier...
    - Continue. Tu sais, je penses que je peux comprendre à ce niveau là... 
    -  Oui, c'est pour ça que je vais te le dire. 

    Il prend une grande inspiration, et semble chercher ses mots. 

    - Je suis... comment te dire ça sans que tu pète un plomb... 
    - Oh, t'inquiète pas pour ça...
    - Hum... (il se racle la gorge) Je suis un loup-garou.


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  • Tenth chapter.ღ

    J'en reste bouche bée. Mes yeux me sortent de la tête. Je ne devrais pas être surprise, après tout, ça devrait paraître normal maintenant...pourtant je le suis. Beaucoup...

    - Quoi ? Loup-garou genre qui se transforme à la pleine lune ?, m'exclamé-je. 
    - Ouais, c'est ça, répond-t-il avec un sourire gêné. 
    - Waouh. Je m'y attendais pas. 
    - Haha oui j'imagine... 

    Je le regarde, un peu sonnée. Que ce passera-t-il lors de la pleine lune ? Est-ce-qu'il devient dangereux ? Pleins de questions se bousculent dans ma tête. 

    - Tu sais, ça ne change absolument rien à qui je suis, dit Jake. 

    J'émerge de ma « transe ». 

    - Oh, oui, évidemment. 

    Il tousse bruyamment, et sûrement juste pour ajouter un peu de bruit a ce silence inconfortable qui s'est installé entre nous. 

    - Heaven, je dois te dire quelque chose, dit-il d'un coup, d'un ton tendu.
    - Vas-y. 

    J'ai essayé de prendre un air détaché mais en vain. 

    - Je... (il dégluti) tu sais, ton espèce... Elle a été massacrée, commence-t-il. 
    - Merci de me le rappeler. 
    - Non, c'est pas ce que je voulais dire. Tu vois quand le roi t'as dit que l'ancien roi avait bâti une armée de personne puissantes... 
    - Attends, comment tu sais ça ?, l'interrompé-je.
    - Le roi a fait en sorte que j'entende votre conversation... sans pouvoir intervenir.
    - Qu-quoi ? 
    - C'est pas important, ce qui compte... 
    - Tu rigoles ? Bien sûr que... 
    - S'il te plaît, écoute-moi. 

    Je sens mon corps trembler. Son regard s'est endurci. 

    - Je... Ok. 
    - Donc. L'armée dont il parlait... était entièrement composée de loups-garous. Il a ensuite employé un sorcier très puissant pour tué toute l'armée pour éviter qu'ils ne racontent ce qui c'était passé. 

    Je le regarde, choquée. Son espèce a tuée la mienne. Son espèce... A tuée mes parents. Jake, lui, m'observe, comme si il attendait une réaction de ma part. 

    - Heaven, s'il te plaît, dis quelque chose..., me dit-il. 

    Je m'emporte. 

    - Et tu veux que je dise quoi ? Que c'est rien ? Que c'est pas grave ? Que de toute façon c'est passé et que ça compte plus ? Ton espèce a tué la mienne tu comprends ?! Mes parents sont morts pas la faute de ton espèce !
    - Je sais ! Et moi alors ? Tu crois que c'est de ma faute ? J'avais à peine 1 an quand c'est arrivé ! Et mes parents sont morts aussi à cause de ce foutu roi ! Les miens sont morts, tout comme les tiens ! Je veux dire, on est seuls, tout les deux ! Alors ne rejette pas la faute sur moi ! 
    - Je... Sur qui d'autre veux-tu que je rejette la faute ? Hein ? Je sais que c'est pas de ta faute mais... Je... 

    Mes yeux me piquent. Je sens les larmes montées. Non, pas deux fois dans la même journée. Je réprime mes larmes et reprends mon souffle. Jake s'est tût. Il ne dit plus un mot et semble remonté contre moi. Pas étonnant. Je n'aurais peut-être pas du m'énerver comme ça contre lui... Jake contourne le canapé et se dirige vers la porte d'entrée. J'ai juste le temps de me relever et de l'appeler avant qu'il ne parte.

    Je reste plantée là pendant un moment. Ensuite, je retourne dans ma chambre comme un zombie me remettre en pyjama et me mettre au lit. Enfin, me mettre au lit, techniquement, puisque je partirais pour le lycée dans quelques heures.


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