•  

    Sixteenth chapter.ღ

    Je continue mon chemin avec de la musique dans les oreilles. Arrivée chez moi, je fais ma routine sans importance de l'après-midi et de la soirée, puis pars me coucher sans m'arrêter de penser à Jake et à Joyce, aussi. Je ne parviens à m'endormir qu'au bout de deux bonnes heures de cogitation insupportable.
    Le matin, je me réveille avec une migraine douloureuse. Je me lave le visage en évitant de me regarder. Je prend des habits sans me soucier qu'ils soient discrets ou pas, plus besoin de ça, ras le bol. Et puis, finalement, j'ai des habits plutôt beaux dans ma penderie. Au moment de m'attacher les cheveux, je lâche l'élastique et laisse mes cheveux au naturel. Je les ébouriffe un peu pour ne pas que cela donne un aspect serpillière plate et je pars au lycée un gâteau dans la bouche et la musique dans les oreilles. Je me sens assez bien finalement -sans compter la migraine-. Pourtant, ça ne devrait pas être le cas, pas du tout. Entre « l'incident » avec Shelsy, ma soi-disant mère, mon amour pour Jake et puis Joyce, l'amie de Jake... Mais c'est tout de même le cas. Je suis un peu bizarre quand même... 

    Avant d'entrer dans l'enceinte du lycée, je prend une grande et très longue inspiration. À la seconde où je rentre, tous les regards se tournent vers moi. Ils pensent tous «  elle ose revenir après ce qu'elle à fait hier ? » ou « pour qui elle se prend ? » ou encore « elle en a du culot elle, se pointer alors que Shelsy est encore sous le choc, et en plus avec ces fringues ! ».
    Je dois avouer que j'en ai peu à faire de ces remarques idiotes. Je me suis rendue compte que ça ne valait pas le coup d'y faire attention, comme je le faisais avant.
    J'aperçois Jake plus loin et en me dirigeant vers lui, je vois quelqu'un à côté de lui. Joyce. Ils sont en train de rigoler, et on l'air très proches. Je trouve ça agaçant. Vraiment très saoulant en fait. Je m'avance vers eux, puis me racle la gorge. Ils sursautent tous les deux en même temps. Joyce semble perturbée par quelque chose, mais je n'arrive pas à lire ses pensées. Franchement, à quoi me servent ces pouvoirs si je ne peux même pas les utiliser...

    Jake me salue, puis vient au tour de Joyce, qui elle m'adresse un « bonjour Heaven ! » rayonnant. Je les salue en évitant soigneusement le regard de Jake. 

    - Joyce, pourquoi tu es là ?, demandé-je, peut-être un peu trop brusquement.
    - Ah bah... j'ai retrouvée Jake hier alors je suis revenue aujourd'hui et puis je vai s intégrer votre classe, pour passer plus de temps avec lui... et toi aussi. 

    Je l'écoute, un peu surprise.  

    - Vous vous connaissez depuis longtemps, tous les deux ?, demandé-je à Joyce pour changer de sujet. 

    Elle rigole et regarde Jake qui sourit en coin. 

    - Depuis toujours, en fait. Il est né deux jours après moi. Nos deux familles étaient très amies, donc on est devenus proches très vite. 
    - Oh, d'accord... C'est drôle, je croyais que les renards et les loups ne s'entendaient pas...
    - Ne crois jamais les histoires. Au contraire, ils sont très souvent amis. (une lueur apparaît dans ses yeux) Par contre, je peux pas dire la même chose en ce qui concerne les Silencieux de sang pur et les loups-garou... 

    À ce moment, Jake me jette un coup d'œil discret, mais je ne lui rend pas. Je me contente de fixer Joyce. Je me racle -encore- la gorge. Au moment où je m'apprête prendre la parole, la cloche retentit et tout le monde se dirige vers le bâtiment principal. Je suis ceux de ma classe en essayant de rester discrète, tandis que Joyce et Jake discutent bruyamment à environ un mètre de moi.
    J'entre dans la classe d'histoire en soupirant. Je pars m'installer dans le coin au fond, près de la fenêtre. Évidemment, tous les regards se tournent vers moi au moment où Shelsy entre. Elle a une mine affreuse. Cheveux ébouriffés, pas maquillée et habits très simples -ce qui n'est absolument pas normal-, elle n'ose même pas me regarder. Je lève les yeux au ciel pour montrer que je m'en fous, et pose mes affaires sur la table. Du coin de l'œil, j'aperçois Jake s'asseoir à l'autre bout de la salle. Joyce, elle, se tient sur l'estrade et sourit. Elle passe la main dans ses cheveux d'or en balayant la salle du regard. Tous les garçons de la classe regardent Joyce avec limite la bave au coin des lèvres, et elle le sait, ça se voit. 

    - Alors, je vous présente... commence Mr Gibson, le prof d'histoire détestable et qui fait facilement quatre vingt-dix ans alors qu'il n'en a que soixante. 
    - Joyce Webster. J'ai 16 ans et je viens d'arriver en ville, finit Joyce en souriant.

    Mr Gibson la regarde, l'air contrarié puis lui dis d'aller s'asseoir. Sans surprise, elle part s'asseoir à côté de Jake. Le professeur commence à faire l'appel. Shelsy Anderson, Joey Adams...
    Pendant ce temps, je me perd dans mes pensées. J'entend mon prénom résonner dans ma tête, mais je n'y fais pas attention.

    - Heaven Caldwell !, hurle Mr Gibson, ce qui me sort de ma torpeur avec un sursaut.

    Apparemment, les profs, eux aussi, n'ont plus peur de moi. Je balbutie un « oui », puis le professeur soupire bruyamment avant de poursuivre. April Craig, Mary Davidson, Jake Eastwood...
    Mr Gibson fait une pause en n'entendant pas Jake répondre. Il est trop occupé à discuter avec son « amie » pour entendre le professeur répété son nom. J'entend Jake répondre d'un coup avec un ton de colère, puis le prof protester et se plaindre en disant que nous sommes une classe trop dissipée et qu'il ne nous supporte plus, puis après je n'écoute plus. Je suis déjà perdue dans mes dessins. J'ai déjà rempli toute la marge de mon cahier, alors je m'attaque au milieu de page. Je commence par dessiner des yeux à l'iris bleus, puis des ailes d'ange repliées, un visage sans bouche ni nez, juste des yeux qui pleurent, Le château d'Érédia avec les petites maisonnettes autour... Ces dessins recouvrent bientôt toute ma page, et le cours vient à peine de commencé. Je lâche donc mon crayon en soupirant et me concentre sur autre chose. Sûrement pas le cours, alors ça non, mais sur le ciel nuageux. Seul quelques rayons de soleil percent les nuages en donnant un aspect de coton -plus qu'il ne l'ont déjà- à ceux-ci. Je scrute l'horizon, parfois distraite par des oiseaux qui volent en faisant tomber les feuilles des arbres, ou encore par le vent qui fait bouger l'herbe qui recouvrent une partie de la cour. Mais soudain, quelque chose attire vraiment mon attention. Une silhouette se dessine sous un arbre. Une personne est debout, à me regarder. Je plisse les yeux pour mieux la voir et je la reconnaît enfin. Ses yeux bleus me fixent avec tendresse et un léger sourire s'étend sur ses lèvres. Je me lève d'un coup de ma chaise en demandant à aller à l'infirmerie puis, sans attendre de réponse de la part de Mr Gibson, je cours hors de la salle en jetant un dernier coup d'œil à Jake. Je cours hors du bâtiment, plus vite que je n'ai jamais couru, et me retrouve très vite dans la cour. Je la vois et me dirige vers l'arbre. Elle ne bouge pas, se contentant de me regarder avec la même tendresse qu'à l'instant.

    - Cette fois, c'est pas un rêve, dis-je, un peu essoufflée. 
    - La dernière fois non plus, me répond-t-elle avec sa belle voix douce. C'était une vision, un message que j'ai voulu te faire passer. 
    - Qui êtes vous ? 
    - Tu le sais déjà, je pense. 

    À ces mots, je me paralyse. C'est donc bien ma mère.


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  • Seventeenth chapter.ღ

    - Écoute, je ne peux pas rester là longtemps, je dois faire vite, alors... commence-t-elle.
    - Vous êtes réelle ?, la coupé-je. Je veux dire... vous êtes vraiment là ?
    - En quelque sorte. Je suis une projection astrale, mais ne nous attardons pas sur les détails. Je dois te faire part de quelque chose de très important.
    - Mais j'ai tellement de questions, je veux apprendre à vous connaître, je ne sais même pas comment vous vous appelez...

    Ma voix et tremblante et je frissonne.

    - Tu me poseras toutes les questions que tu voudra quand on se retrouvera réellement. Je veux juste te parler d'une chose. Pour commencer, la vision que tu as eu en dormant, il faut que je te l'explique. D'abord, ton apparence. Tu as dû remarquer que tu n'était pas dans ton état normal. C'est tout simplement parce que ce n'était pas toi, mais moi, vers ton âge, me montrant à travers ton corps. Cette pièce, c'est là que j'ai été enfermée pendant deux ans par des inconnus. Ensuite, le miroir. Je te l'ai montré pour que tu t'observe et remarque que tu étais différente, mais aussi pour que je puisse te parler. Les projections astrales ne peuvent se montrer qu'avec un miroir ou une autre surface reflétant leur apparence.

    Je l'écoute sans bruit. Je ne comprend presque rien de ce qu'elle me raconte, tant je suis bouleversée.

    - Je... Pourquoi quand vous avez tendue votre main vous avez disparue en vous évaporant ?, demandé-je, très troublée, et au bord des larmes.
    - Parce que je ne peux pas rester dans votre monde, ou celui des rêves, ou n'importe quel autre monde plus de quelques minutes, au risque de disparaître à jamais. C'est la règle.
    - Quelle règle ? Où êtes vous ?
    - Entre ton monde, et les autres. Dans les limbes. Je ne peux pas en sortir sauf si une personne du même sang que moi, et ayant une puissance bien supérieure à la moyenne le fait pour moi. Et tu l'aura deviner, cette personne, c'est toi.
    - Qu-quoi ? Qu'est ce que vous raconter ? Je ne suis pas assez puissante pour faire sortir quelqu'un des limbes !
    - Pas encore. Mais bientôt, tu le pourra. Je t'en prie, Heaven, tu dois me faire sortir de là, cela ne me concerne pas que moi, mais beaucoup d'autres personnes. Quelque chose se prépare, et tu es la seule qui peux l'empêcher. Mais pour ça, je dois sortir. Parle en à Zachariah, c'est une personne expérimentée et de confiance.
    - Je... je ne sais pas si j'en serai capable... Et je sais même pas qui c'est ce Zachariah.

    D'un coup, elle prend mon visage entre ses mains. Ses longs doigts fins frôlent doucement mes joues, et elle plonge son regard dans le mien. Elle me murmure doucement : « Fais moi confiance. ». Le fait de la voir, de la toucher, de pouvoir enfin lui parler, elle qui m'a tant manquée toutes ces années...
    Des larmes coulent lentement le long de mes joues et elle les essuie gentiment, avec douceur. Ses magnifiques yeux brillent et je sais qu'elle est sur le point de pleurer elle aussi.

    - Je suis tellement contente de pouvoir enfin te toucher, Heaven, me chuchote-t-elle. Si tu savais comme tu m'as manquée. Depuis le jour où je t'ai laissée sur terre, si seulement tu savais... Mon cœur s'est brisé et je ne pouvait rien faire...
    Une larme tombe sur sa joue, puis bientôt d'autres la succèdent. Nous pleurons ensemble, toutes les deux, et je me laisse tomber contre elle. Elle me serre contre elle en sanglotant et j'enfouis mon visage dans son cou, en respirant son parfum.

    - Je t'aime, ne l'oublie jamais, me murmure-t-elle à l'oreille.
    - Moi aussi, moi aussi je t'aime... maman, lui répondis-je dans un souffle.

    Elle se décolle lentement de moi et me jette un dernier regard empli d'amour avant de disparaître comme la première fois.
    Je reste là, debout, toute tremblante et en sanglotant. J'entends des bruits de pas résonner derrière moi, je me retourne et aperçois Jake qui court vers moi, avec... Joyce, un peu plus en arrière. Je m'empresse d'essuyer mes larmes.

    - Ça va ?, me demande Jake.
    - O-oui, je vais bien, répondis-je. Qu'est ce que tu...vous faites là ? Vous êtes pas censés être en cours ?
    - Si, mais on a dit au prof qu'on se sentait pas bien. Il a un peu pété les plombs mais bon... répond Joyce qui s'est avancée.
    - Ah d'accord...

    Je passe mes mains sur mon visage pour retrouver mes esprits.

    - Qu'est ce qui s'est passé ?, demande Jake, avec une pointe d'inquiétude dans la voix.
    -Oh... Par quoi commencer, hein... (je soupire en essayant de paraître naturelle) Euh... Ma mère était là.

    Il me regarde avec de gros yeux, l'air vraiment étonné, voire choqué, sans répondre.

    - Enfin, pas vraiment elle, sa projection astrale, en fait, expliqué-je.
    - Ta mère ? Tu en es sûre ?, me questionne-t-il, troublé.
    - Oui, crois moi. C'était bien elle, répondis-je d'un ton avisé.
    - Mais... elle n'est pas censée être morte ?, intervient Joyce.
    - Si... mais elle ne l'est pas. Pas totalement.
    - Comment ça « pas totalement » ?
    - Elle est... dans les limbes.
    - Les limbes ?!, s'exclame Jake avec surprise. On ne sait même pas si elles existent réellement !
    - Et bien, apparemment si. Et elle y est. Elle m'a dit qu'elle devait en sortir...
    - Personne ne peux sortir des limbes, c'est impossible, me coupe Joyce.
    - Elle a raison, confirme Jake.
    - C'est possible, elle me l'a dit, et je la crois. Écoutez moi s'il vous plait. Elle m'a dit qu'elle devait sortir et que je suis la seule à pouvoir le faire.
    - Toi ? Qu'est ce que tu veux dire par là ?, m'interroge Joyce en croisant les bras.
    - Elle a dit que ça devait être quelqu'un du même sang qu'elle, donc moi, et avec une puissance supérieure à la moyenne.
    - Et cette personne, c'est censé être toi ?, demande Jake, d'un ton perturbé.
    - Je sais, c'est idiot. Je suis très loin d'être plus puissante que la moyenne, je le sais, mais elle m'a assurer que j'allais le devenir.
    - Et bien... elle a peut-être raison...
    - Attend deux secondes, déjà que les Silencieux de sang pur sont plus puissants que la moyenne pour nous, alors ça veut dire quoi plus puissant que la moyenne pour les Silencieux de sang pur ?, intervient Joyce, visiblement très troublée par tout ça.
    - J'imagine qu'ils ont leur propre moyenne... dit Jake à voix basse. Et si c'est le cas, alors Heaven, tu dois être bien plus puissante que personne ne l'a jamais vu.

    Ils me regardent tous les deux comme si j'étais directement descendue du ciel, et cela est extrêmement gênant.

    - Ok ok attend, d'accord ? Vous croyez vraiment que je vais devenir aussi puissante que vous le décrivez ?
    - On se sait pas encore de quoi tu es capable, mais si c'est la vérité, tes pouvoirs vont augmentés de plus en plus jusqu'à ta majorité, et à ce moment là, tu seras...

    Il ne finit pas sa phrase et se contente de lever les sourcils. Joyce fait de même, et un silence pesant s'installe.


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  • Eighteenth chapter.ღ

    - Elle a dit que quelque chose se préparait, dis-je.
    - De quoi elle parlait ?, demande Joyce.
    - J'en sais rien... Ah, et elle m'a aussi dit d'aller à un certain... euh... Zachariah !
    - Zachariah ? Décidément..., dit Jake avec un petit sourire. 
    - Quoi ? Tu le connais ?
    - Ouais. Et toi aussi. Devine qui c'est...

    Je cherche dans toutes les personnes masculines que l'ont connait tous les deux, et que ma mère pourrait connaître. Bah en fait, il n'y en a qu'une.

    - Pourquoi lui ? C'est pas possible... dis-je en poussant un long soupir.
    - Je comprend ce que t'as contre lui. Il est sympa...
    - Bah c'est pas vraiment l'impression qu'il m'a donnée. Il m'a plutôt donnée celle d'un vieux de quatre vingt ans super aigri, répondis-je.

    Jake se met à ricaner sans aucune raison et Joyce, elle, pouffe discrètement. Je les regarde en me demandant bien ce qui peut leur arriver, puis Jake reprend doucement son calme.

    - Mais qu'est ce qui vous arrive, d'un coup ?!, m'exclamé-je.
    - C'est juste que... il nous l'avait jamais fait celle là, fait Jake, en souriant.
    - Hein ? Comment ça ?
    - Il est pas du tout vieux, Zac, loin de là !, intervient Joyce en ricanant.
    - Zac ? Et pourquoi vous dites qu'il est pas vieux ? Je comprend rien !

    Il se regardent en souriant.

    - C'est un Changeur. Il peut prendre n'importe quelle forme qu'il souhaite, explique Jake, enfin revenu à son état normal. Et il a choisi l'apparence d'un vieux de quatre vingt ans pour te rencontrer.
    - D'accord... Donc il est joueur, dis-je en serrant les dents.
    - T'inquiète pas, pour moi, il avait fait croire qu'il était dans un rocher depuis mille ans, et que son corps avait fusionner avec la pierre...Et le pire, c'est que j'y ai cru, fait Jake en levant les yeux au ciel, comme pour me rassurer sur le fait que je ne suis pas la seule dont il s'est moquer. 
    - Et moi il avait pris l'apparence d'un lapin et raconter que son esprit avait pris possession du lapin, dis Joyce en soupirant.
    - Vraiment, très joueur, conclus-je. Et c'est quoi sa véritable apparence ?
    - Tu verras par toi même, très bientôt, fait Jake avec un clin d'œil. À tomber. Je détourne le regard pour ne pas rougir plus que je ne rougis déjà.
    - Par contre, quand je t'ai dis qu'il était pas vieux, c'est vrai dans un sens, mais il a au moins cent ans, dit Joyce.
    - Ok...

    Jake prend la parole.

    - On retourne bientôt à Érédia, très bientôt.
    - C'est à dire ? Dans combien de temps ?
    - Et bien, soit ce soir, soit demain.
    - Oh. D'accord. Et... Tu viens avec nous ?, demandé-je en me tournant vers Joyce.
    - Bien sûr, quelle question !, répond-t-elle en souriant.

    J'esquisse un sourire.

    - Je crois qu'on devrait retourner en cours, dis-je.
    - Ah, oui, c'est vrai, j'avais complètement oublié !, fait Jake.

    On se dirige donc vers la salle d'histoire, mais la cloche retentit. Ouf, on échappe au sermon de Mr Gibson. Nous allons donc au cours suivant, français. En rentrant, je me fais prendre dans la foule et me tape contre le dos de quelqu'un. La personne se retourne. Mince. C'est Shelsy. Elle me regarde avec des yeux que je ne lui ai jamais vu, puis ouvre la bouche, sans qu'aucun son n'en sorte. Elle se retourne et va s'asseoir à sa place habituelle. Je fais de même, la tête baissée.

    Je passe l'heure à soupirer, penser à toutes les choses de la journée qui vient à peine de commencée.
    Au moment de passer au cours suivant, je prend Shelsy par le bras et l'emmène à l'écart, là où personne ne peut nous voir. Elle ne daigne même pas m'en empêcher. Je m'apprête à prendre la parole et lui parler de ce qui s'est passé entre nous deux, mais elle m'en empêche.

    - Écoute Heaven, je sais pas ce que tu veux me dire mais..., commence-t-elle en se dégageant, sans ses habituelles manies, ou son regard éclatant. Mais je peux clairement voir ses pensées, et elle n'a , bizarrement, clairement pas peur de moi. Elle pense juste, au plus profond d'elle, à tout recommencer du début. Elle veut être elle-même, c'est à dire pas la pétasse que tout le monde connaît.
    - Je..., balbutié-je.
    - Je suis désolée, vraiment. Je... je ne voulais pas. Depuis le début... J'ai fais comme si...

    Elle s'effondre par terre et se recroqueville sur elle-même contre le mur. Même avec les mains sur le visage, je sais qu'elle pleure. Je la regarde sans savoir quoi faire. Pris d'une soudaine tristesse et de compassion pour elle, je m'accroupis devant elle, en lui prenant les mains doucement -geste que je n'aurais jamais cru faire un jour pour elle-. Je ne réfléchis même plus, je ne pense pas au fait que c'est Shelsy que je compte réconforter. J'ai vu en elle, qui elle est. Ses pensées se sont ouvertes et j'ai pu voir la vraie Shelsy. Contrairement à ce que je croyais avant, et que tout le monde croit, elle est, tout simplement... une bonne personne. Je ne dis pas que j'ai déjà tout pardonner, mais je pourrai peut-être le faire.

    - Écoute, je sais que tu ne t'attends pas à ça venant de moi, mais... je sais que tu n'es pas celle que tu prétend être, et tu peux te faire pardonner, Shelsy. Je ne te pardonnerai peut-être pas tout de suite, tout comme les autres, mais tu es quelqu'un de bien au fond, alors tu le pourras, lui dis-je en la regardant dans les yeux.

    Elle me regarde avec des yeux brillants de larmes et empli de peine. Elle est vraiment sincère, cette fois.

    - Je... J'ai fais semblant d'être quelqu'un que je ne suis pas, tout ça pour... pour être plus populaire, tout ça... j'ai fais du mal à tellement de personne, je t'ai fais du mal encore plus qu'aux autres... Si tu savais à quel point je suis désolée..., c'est tellement pathétique, dit-elle en sanglotant.
    - Je sais... je sais que tu sera pardonnée pour tout. Sois juste toi-même, c'est tout.

    Je ne sais pas si tout de ce que je dis est pensé, mais je vois que ça la console énormément.

    - Tu dis ça comme si c'était évident. Tu l'es peut-être toi, toi-même. Mais moi... Je ne suis pas aussi forte que toi.
    - Forte ? (je souris) C'est ce que tu penses de moi ? Et ben...
    - C'est vrai, tu l'es. Tout supporté, mes moqueries incessantes, toutes les insultes...
    - Je cache plutôt bien mon jeu.

    Elle esquisse un sourire gêné, et cela me fait un peu plaisir, je l'avoue. Haha, je commence à apprécier Shelsy, mon dieu, ma vie devient n'importe quoi... Vraiment n'importe quoi.

    Elle se relève doucement, essuie ses larmes avec la manche de son pull, puis, d'un coup, me prend dans ses bras, en me murmurant «Merci. »
    Je reste paralysée et crispée par cet excès d'affection inhabituel, mais me relâche en me disant qu'elle est elle-même maintenant. Je m'écarte lentement d'elle et lance un « Pas de quoi. » Avant de sortir, elle m'interpelle.

    - Heaven, attend.
    - Oui ?
    - Hier, tu sais... quand... tes yeux...

    Elle se rappelle de mes yeux. Évidemment qu'elle se rappelle, quelle question.

    - Oublie ça, Shelsy, lui répondis-je en souriant.

    Elle ne répond pas, se contentant d'acquiescer. Je sors de notre « cachette », bientôt suivie par Shelsy qui court vers la salle de français, en retard -comme moi d'ailleurs-. J'ai réussi voir la vraie Shelsy aujourd'hui, mais pourquoi pas avant ? Je ne voyais rien d'autre que la fille superficielle... Bizarre.
    Je suis interrompue en pleine réflexion par une présence qui ne m'est pas inconnue, pas du tout même. Je regarde autour de moi pour vérifier si j'ai raison, en espérant très fortement que non. J'aperçois quelqu'un qui vient vers moi. Je me fige sur place en reconnaissant cette silhouette. Grand, musclé, cheveux noirs, yeux bleus, air mystérieux et petit sourire prétentieux éternel au coin de la bouche. Pas de doute, c'est lui.


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  • Nineteenth chapter.ღ

    Il s'avance vers moi, et en voyant mon visage horrifié de sa présence, il sourit.

    - Surprise !, me lance-t-il en rigolant et en .

    Je serre les poings, et ne pouvant plus me retenir, lui met une gifle, en me faisant mal à la main au passage. Il se masse la joue en se retournant vers moi, et sourit de plus belle. Je le déteste, il me dégoûte.

    - Et ben dis donc, t'es une putain de rancunière toi !, s'exclame-t-il.
    - Vas te faire foutre, Aidan, craché-je, en continuant mon chemin vers la salle de français

    Il me bloque le passage.

    - Tu l'as dis à personne, j'espère ?
    - Je l'ai pas dis, et d'ailleurs je ne le dirais jamais car ça me dégoûterai encore plus que ça ne le fait déjà, et que de toute façon personne ne me croirait. Et encore une fois, vas te faire foutre.

    Je me dégage et pars en courant vers la salle de cours. Je m'excuse de mon retard et vais m'asseoir en silence.
    Je passe l'heure à penser à ce qu' Aidan vient faire ici. Il était censé partir, il était parti, je m'étais mis dans la tête que je n'allais plus jamais le voir. Mais il revient. Pourquoi ? Ce mec, cet enfoiré m'a blessée, mais il revient à la charge, pour me faire encore plus de mal.
    J'ai envie d'aller le voir, de lui donner une belle raclée -non que je sois sûre d'y arriver- et de l'envoyer à l'autre bout du monde d'un coup de pied au cul.
    J'en fini par avoir mal à la tête tant cela m'affecte.
    À la fin de l'heure, c'est la pause. Je me dépêche de monter sur le toit. En y arrivant, je sens le vent souffler sur moi, ça fait tellement de bien. Je m'adosse au mur. Ça fait longtemps, en tout cas c'est l'impression que ça me donne. C'est vrai, après tout, ça ne fait même pas une semaine que j'ai rencontré Jake.
    Un sentiment étrange s'installe en moi. Tout ce qui s'est passé en une semaine... J'ai découvert que j'étais un Silencieuse de sang pur, par un mec que je ne connaissais absolument pas, je suis allée dans un autre monde, dans une dimension parallèle, où j'ai rencontrée Armilca, un elfe de l'eau, rencontré le roi le plus bizarre et flippant de l'histoire et appris que je pourrai bientôt tuer tout le monde sans aucun effort, puis j'ai découvert que Jake était un loup-garou et que son espèce avait exterminée la mienne. J'ai ensuite fais le rêve le plus éprouvant de ma vie, et le lendemain, eu une montée de pouvoir à cause d'un collier, ce qui à causer un « incident » avec Shelsy, puis j'ai vu mes yeux changés de couleur, et Jake m'a aidée, ma pris dans ses bras, ce qui m'a fait me rendre compte que j'étais amoureuse de lui, tout juste avant de rencontrer Joyce, une amie d'enfance de Jake, kitsune, et assez unique en son genre. Puis après, j'ai rencontrée ma mère que je croyais morte depuis quinze ans pour la première fois et découvert qu'elle était dans les limbes et que moi seule pouvait l'en faire sortir car je serai plus puissante que personne n'a jamais vu, et puis j'ai appris que je devrai aller Zachariah, le « vieil » homme que j'avais rencontrer lors de mon « séjour » à Érédia, qui n'est en fait pas du tout vieux et qui aime se moquer des autres. J'ai ensuite réconforter Shelsy qui s'est avérée n'être pas du tout qui je croyais qu'elle était, et qui m'a pris dans ses bras. Puis ensuite, pour conclure en beauté, j'ai revu cet enculé d'Aidan. Voilà, je pense ne rien avoir oublié.
    Je soupire et me laisse tomber le long du mur en fermant les yeux. Je suis épuisée. Je m'allonge finalement puis m'endors.
    Je suis dérangée dans mon sommeil par quelqu'un qui me secoue en m'appelant.

    - Heaven, réveille toi, c'est pas le moment de dormir ! Allez !, me dit la voix qui me fait tout de suite émerger.

    C'est Aidan. Je me réveille avec un sursaut en le repoussant.

    - Qu'est ce que tu fais ici ?, craché-je.
    - Oh ça va hein ! J'en ai marre que tu me parles comme ça !, réplique-t-il d'un ton énervé.
    - T'en as marre, t'en as marre ?, répété-je, sur le point de lui envoyer mon poing dans la figure. Tu veux savoir pourquoi je te parle comme ça ? Hein dis moi, tu veux savoir ?
    - Et bah vas-y, dis le moi !, s'exclame-t-il en levant les bras.
    - C'est parce que je veux pas te voir ! Je veux pas voir ta gueule après ce que tu m'a fait ! Tu m'as brisé le cœur, Aidan, tu t'en rends compte ou pas ?, crié-je presque.
    - Je t'ai brisé le cœur, mon dieu ! Arrête un peu de te plaindre !, réplique-t-il, avec un soupir d'exaspération.
    - Que j'arrête de me plaindre ?, répété-je en un murmure presque inaudible. Tu te rends compte de ce que tu dis, là ? Tu te rappelles au moins de ce que tu m'as fait ?
    - Crois moi ou non, je m'en rappelle. Mais va falloir tourner la page, ça fait presque un an.
    - Huit mois. Huit mois que je n'ai plus de tes nouvelles. Huit mois au cours desquels j'ai essayé de t'oublier, de ne plus te haïr, mais comment veux-tu que je le fasse quand je ne connais même pas la raison qui t'as poussé à partir sans prévenir ?, répliqué-je d'un ton plus calme. Alors dis moi, Aidan, pourquoi tu as fait ça ?
    - C'est compliqué, répond-t-il brusquement.

    Je me mets à rire. D'un rire nerveux, et absurde.

    - Alors toi tu vas t'en prendre une que tu vas pas voir venir, dis-je, énervée.
    - On va faire court, alors. J'ai fait ça parce que je voulais plus être avec toi, et que je trouvais pas de façon de rompre avec toi.
    - Tu vas définitivement t'en prendre une. Et la seule façon que t'as trouver c'est de partir, tout simplement ?
    - C'est lâche, je sais.
    - Et tu n'es absolument pas crédible. Alors je laisse tomber. Ne t'avise plus de me toucher, de me parler ou encore même de me regarder.

    Il ne répond pas et je pars donc, maintenant vraiment énervée. Et puis, finalement, je n'ai pas su ce qu'il faisait là.
    Je regarde le ciel. Nuageux. Je sens des petites gouttes de pluie sur le bout mon nez, puis très vite ces petites gouttes sont remplacées par une violente averse. Je frissonne. Je cours le plus vite possible en m'abritant sous mon sac jusqu'à chez moi. Et oui, j'ai dormis pendant toute l'après-midi, et ai raté la moitié des cours de la journée -sans que ça n'alerte personne-. C'était sûrement pour ça que Aidan est venu me réveillée, quoique c'est bizarre de sa part. Mais bon.
    Enfin arrivée chez moi, je m'affale dans le canapé. Je suis trempée. Je part prendre une douche, puis retourne dans le canapé, à regarder la télé.
    Je reste là quelques temps, avant de prendre mon dîner sans avoir faim. Je pars ensuite me coucher, toujours aussi fatiguée, même avec des heures de sommeil durant l'après-midi.
    Cette nuit là, vers cinq heures du matin, je suis réveillée par une voix qui ne m'est pas inconnue. En ouvrant les yeux, je découvre le visage joyeux de Joyce. Je me lève difficilement de mon lit.

    - Qu'est ce que tu fais là ?, demandé-je en baillant.
    - On est venus pour t'emmener à Érédia, tu as déjà oublier ?, me répond-t-elle en souriant.

    Oui, j'avais oublier. Ils m'avaient prévenue la veille, mais j'avais vite ranger ça dans un coin de ma tête.

    - Oh. Et où est Jake ?
    - Il attend dans le salon. Il m'a dit qu'il préférait que ce soit moi qui te réveille, parce qu'il pense qu'il est trop « brusque » et que tu l'aurais vite envoyer valser, dit-elle en rigolant.
    - Haha, il a sûrement raison.
    - Bon, finis le blablater, habille toi et rejoins nous après.

    Elle sort donc de ma chambre puis je m'habille lentement, encore à moitié endormie. Je les rejoins ensuite dans le salon. Joyce et Jake discutent, assis dans le canapé. En me remarquant, ils se lèvent puis se placent -comme la dernière fois- au centre de la pièce. Ne sachant pas vers qui aller, je reste planté là.

    - Bah qu'est ce que tu fais ?, me demande Joyce, d'un air perplexe. Viens, reste pas sans bouger.

    Je me dirige vers Joyce sous le regard de Jake. Elle me prend la main, puis y met un collier qu'elle vient de sortir de sa poche. Le pendentif n'est pas une griffe comme pour Jake, mais tout simplement un renard. Je comprend maintenant, chaque espèce à son pendentif représentatif, et les ailes d'anges repliées représentent la mienne. Chaque pendentif semble détenir un pouvoir particulier, et apparemment chacun peut nous faire se téléporter.
    Joyce me serre la main, puis commence à prononcer les mêmes paroles que Jake avait prononcé la première fois, mais je l'interrompt.

    - Attends, on va se téléporter, là ?
    - Bah oui, pourquoi ?, répond-t-elle en fronçant les sourcils.
    - Euh... Mais je te tiens juste la main, c'est pas dangereux pour moi ?
    - Qu'est ce que tu racontes ? Bien sûr que non. Tant que tu es en contact avec moi et le pendentif rien ne peut t'arriver.

    Ça alors, Jake ne me l'avait pas dit. Je lui jette un regard noir, et lui me rends un sourire jovial.

    - Qu'est ce qui ce passe là ? Tu lui as raconté quoi Jake ?, fait Joyce en soupirant.
    - Rien, voyons, répond-t-il, en me lançant un regard amusé.
    - Laisse tomber, Joyce, c'est rien, dis-je en levant les yeux au ciel.

    Joyce abandonne, puis recommence son « incantation ». Je sens un tourbillon m'emporter. C'est reparti. Érédia, nous voilà.


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  • J'atterris et reste immobile quelques instants, observant le paysage improbable qui s'étend devant moi. Je ne m'y habituerai jamais je pense. Une petite fée de la taille de ma main aux cheveux frisés vert anis, aux ailes transparentes et habillée d'une longue robe drapée rose s'arrête net en m'apercevant. Elle s'approche de moi en me regardant de la tête aux pieds de ses grands yeux noirs contrastant avec sa peau claire. Elle s'arrête à environ dix centimètres de loi puis prend la parole, révélant une voix de petite fille.

    - Heaven, quinze ans, bientôt seize, Silencieuse de sang pur. Intéressant, fait-elle de sa jolie voix.

    Je reste ébahie, puis jette un regard interrogateur à Jake.

    - C'est une fée des fleurs, elle peut lire dans les pensées, comme toutes les autres fées d'ailleurs, explique Jake.
    - Oh... Enchantée..., commencé-je en me tournant vers la petite fée.
    - Gladys, mille-trois-cent cinquante-cinq ans.

    Je reste la regardée, sans savoir quoi répondre ni quoi faire face à cette jolie petite fée directe et à première impression plutôt froide. Je décide donc tout simplement de ne rien faire, et Gladys me fait un clin d'œil avant de partir rapidement. Je reste perplexe, puis me tourne vers Jake et Joyce.

    - Plutôt bizarre..., fais-je en levant un sourcil.
    - C'est fréquent chez les fées, dit Joyce. Mais tu verras, c'est qu'une première impression, avec le temps elles deviennent adorables.
    - Si tu le dis...
    - Enfin bon. Je pense pas qu'on soit venus ici pour parler de tout et de rien, alors en route, lance Jake.

    Il commence à marcher, puis s'arrête en se tournant vers moi avec un sourire malicieux.

    - Non, en fait, tu vas dire où on va, fait-il en croisant les bras.
    - Hein ? Bah on va chez Zachariah, non ?, dis-je.
    - Ouais, mais dis moi c'est où.
    - Comment tu veux que je m'en souvienne ?
    - Tu dois apprendre à retenir chaque endroit, objet ou autre chose qui se trouve dans ton champ de vision si tu veux pouvoir affiner ta vision et être plus attentive.

    Je soupire. Ça commence déjà.
    J'avance en regardant autour de moi, dans l'espoir de trouver la maison de Zachariah. Je me refais dans la tête le chemin que j'avais emprunté pour rattrapé Jake , me remémore l'emplacement, le grand escalier puis parviens enfin à retrouver cette petite maison. Je ne me rappelle pas vraiment de la maison, mais je suis sûre que c'est celle-là. Je la pointe du doigt en regardant Jake. Il me rend un sourire en coin.

    - Bien joué, me lance-t-il.
    - Du premier coup, c'est pas mal, renchéri Joyce.

    Je souris et nous nous dirigeons vers cette maison plus grande que les autres, et plus attirante aussi.
    Jake frappe à la porte en me lançant un regard amusé. J'entend Joyce se raclant la gorge derrière moi puis prendre une grande inspiration, comme si elle était nerveuse. J'entend quelqu'un s'approcher de la porte, puis tourner la poignée.
    Zachariah nous ouvre, et je reste bouche bée. Il semble un peu plus plus vieux que nous, est grand, magnifiquement dessiné, blond aux yeux bleus tirants sur le gris et sourire malicieux sur le visage. Alors ça, si je m'y attendait...


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